RESUME
Cet article est fondé sur une contribution au débat sur les questions de genre transmise à la conférence européenne de l’Action Mondiale des Peuples – Belgrade 2004. Il met en évidence une contradiction du féminisme républicain (de droite comme de gauche) qui, pour combattre les abus de la phallocratie, en appelle finalement au système patriarcal lui-même et à son renforcement : le tout sur un fond idéologique de « lutte des genres » totalement incapable de renouveler les rapports entre hommes et femmes dans la mesure où il ne se pose pas la question de l’inanité de toute démarche de libération qui ne serait pas aussi une libération par rapport à l’esprit de système et l’esprit de pouvoir. Si les femmes y revendiquent la « parité », l’égalité d’accès aux prérogatives de la reconnaissance et du pouvoir au sein des systèmes hiérarchisés, elles ne revendiquent que rarement la renonciation pour tou-te-s aux statuts, prérogatives et gratifications indues instaurées par l’esprit de hiérarchie, de système et de domination. Elles se placent en concurrentes des hommes pour la domination, et n’accèdent plus que dans les franges libertaires ou spiritualistes à la conscience fondamentale que leur émancipation en tant que représentantes du genre humain au même titre que les hommes passe par l’abolition de l’esprit de système et de domination, principal inspirateur du patriarcat.
Les deux mamelles du patriarcat ancien et moderne
v.0.94
Contribution à la compréhension des relations entre hommes et femmes en rapport avec le patriarcat, la phallocratie, la clitocratie, la lutte des genres, le capitalisme le consumérisme et la révolution sociale
Le patriarcat
Le patriarcat dans l’histoire, c’est à l’origine la domination du père ou du grand-père réel sur une famille ou une tribu réelle, puis par extension la domination du père symbolique, l’état, l’institution sur une famille symbolique, la nation, le peuple, les administrés. Le pouvoir des institutions est patriarcal en ce sens qu’il relève non seulement de la force brutale ou protectrice mais aussi sur le crédit attribué à des valeurs éprouvées censées faire prospérer le groupe. A proprement parler le patriarcat est autant celui du « grand-père » que du « père ». Dans les sociétés patriarcales, l’homme, même d’âge mûr n’a souvent pas d’autre pouvoir que celui que lui délègue le patriarche. Dans un système patriarcal, les « pères » sont durablement « mineurs » et soumis à l’autorité jusqu’à un âge avancé (une belle illustration en est donnée par le film « Le grand pardon » avec Roger Hanin dans le rôle du patriarche). Le pouvoir qui leur est délégué est quasiment inexistant ou étroitement conditionné et contrôlé, sauf en ce qui concerne leur femme ou leurs enfants.(ce qui, nous allons le voir change radicalement dans le patriarcat contemporain). Socialement, leur devoir est l’obéissance jusqu’au décès du patriarche, décès qui ne survient jamais lorsque la figure patriarcale est symbolique comme c’est le cas dans l’état-nation moderne, dans l’administration pyramidale ou l’entreprise privée. Ce caractère d’éternelle mise sous tutelle de l’homme dans la culture patriarcale et intégralement transposée dans le système de l’état-nation, qu’il soit autocratique ou républicain. Dans la société patriarcale, la domination, le contrôle et très souvent la perversité du pouvoir s’exerce d’abord sur l’homme qui les répercute ensuite sur la femme et sur les enfants.
Pour le sociologue, le patriarcat est le nom donné à un système social de repères, ordonnateur des places, de la différence sociale entre les sexes, les générations, de règles de transmissions du nom, des interdits et des devoirs. C’est, selon l’angle qui nous intéresse avant tout un un système qui confère des pouvoirs et des obligations. La mythologie fondatrice du patriarcat dans les sociétés judéo-christiano-musulmanes remonte aux patriarches bibliques et à la figure emblématique du premier d’entre eux dans cette tradition, Abraham. Les systèmes sociaux de domination qui revendiquent cet héritage en appellent par conséquent au « droit divin » autant qu’au droit naturel et à la coutume. Ce n’est pas le propos de cet article que d’interroger la déformation et l’usurpation de la figure prophétique originelle qui préside à la refondation dans chaque génération de l’ordre patriarcal, modèle de toutes les usurpations religieuses ou idéologiques à des fins de pouvoir. Son objet est d’interroger les stratégies des acteurs et des actrices du système déja constitué et de montrer que le patriarcat se nourrit indifféremment aux deux mamelles complémentaires que sont les stratégies de pouvoir -changeantes au fil du temps- des hommes et des femmes.
Les stratégies des genres dans le patriarcat
Les genres, masculin et féminin, sont compris ici comme des constructions sociales à partir du sexe biologique, des moeurs, de la culture ainsi que de l’organisation économique et politique. Le patriarcat tribal a favorisé les mâles, et en fait les principaux instruments -bien que perpétuellement humiliés par ailleurs- de l’ordre institué. Cette gratification donnée aux mâles, la phallocratie, masque la réalité de leur statut au sein du patriarcat : victimes d’un ordre qui en les réduit perpétuellement au rôle d’exécutant et dont bien souvent la seule compensation sera d’exercer à leur tour un pouvoir sur leurs subordonnés, sur les femmes et les enfants.
Dans ce contexte, qui est encore celui de beaucoup de sociétés dans le monde, les femmes – bannies de la sphère publique – accèdent à leur tour à la reconnaissance sociale par l’engendrement d’enfants mâles. Elles prennent alors leur revanche ou leur part de pouvoir en tant que mères en élevant cet enfant mâle comme un champion, un dominant, destiné à les défendre, certes, mais aussi à laver les humiliations subies par l’homme, le père de famille. Elles participent ainsi directement et activement à la transmission par l’éducation des comportements de domination et des valeurs du patriarcat, et à sa perpétuation dans les générations.
La fonction du pouvoir des femmes dans le patriarcat moderne
Nous ne parlerons pas ici de l’expérience individuelle et collective d’auto-émancipation des femmes d’un intérêt immense dès qu’elle pourra se communiquer hors de son ghetto, et qui concerne l’émancipation par rapport à la logique-même du pouvoir et de la domination qu’elles cherchent à ne pas reproduire. Ce thème mérite une étude à part entière et dessine une aventure qui ne fait que commencer. Nous parlerons des effets plus perceptibles de la branche du féminisme qui s’est satisfaite du monde tel que modelé par le patriarcat et qui a choisi de se lancer dans la compétition pour le pouvoir sans changer le cadre existant. Là les analyses féministes du patriarcat ont avant tout consisté à dénoncer la phallocratie et visé à émanciper la femme de la domination masculine, rajoutant un volet sexuel à la révolution libérale (de droite) ou sociale (de gauche). Pour ce faire, en bonnes contemporaines de la modernité politiques, elles en ont appelé à l’état libéral qui a trouvé là sa meilleure justification pour renforcer le contrôle légal, judiciaire ou administratif de la vie privée et familiale, sphères qui relevaient jusqu’alors des libertés privées, c’est-à-dire du contrôle patriarcal exercé par les hommes eux-mêmes. Il leur a échappé que le patriarcat moderne est par excellence incarné par l’état et le pouvoir institutionnel et que c’est lui qui incarne désormais la figure symbolique de grand mâle dominant tout le groupe et toutes les femelles. Loin de s’en trouver affaibli le système du pouvoir et des valeurs patriarcales, n’a fait que gagner de nouvelles alliées et une sphère supplémentaire à régenter directement, en évinçant ses rivaux que sont les hommes réels.
Dans le patriarcat moderne, où la réalité du pouvoir est désormais instituée socialement et politiquement par le capitalisme (gouvernement des entreprises par les actionnaires) et par l’état-nation (gouvernement politique et administration pyramidale), les hommes sont encore et toujours à la fois soumis au pouvoir et sollicités à l’exercer. Mais il en va désormais de même pour les femmes qui peuvent à leur tour s’emparer de certains rouages de la machine du pouvoir, leur donnant l’impression de pouvoir la contrôler ou l’infléchir. Là est peut-être l’origine de l’illusionnement paradoxal des féministes dans leur espoir d’une émancipation pour les femmes par le truchement de l’état patriarcal lui-même. Or nous constatons que l’accession des femmes au pouvoir n’a rien de subversif pour le système patriarcal et ne le dénature en rien. En lui ont toujours coexisté de façon complémentaires les deux manifestations genrées de l’exercice du pouvoir, celui des hommes et celui des femmes. Pour mieux comprendre le patriarcat moderne et ses enjeux, il convient de décrire plus précisément ces modes genrés d’association au pouvoir. Il s’agit d’un côté de la « phallocratie », souvent décrite et bien connue maintenant en ce qui concerne les hommes, et de l’autre chez les femmes, d’une figure relativement nouvelle – bien que présente symboliquement dès l’antiquité – que nous nommerons ici la « clitocratie ».
Phallocratie et clitocratie
Le système patriarcal s’appuie sur de larges sphères de la société qui continuent à être phallocrates, c’est à dire de valoriser le fait d’être un homme, d’être fort, d’avoir un pénis, de pouvoir en jouir et prétendre au pouvoir de ce seul fait, y compris et surtout sur les femmes considérées comme une sous-espèce, principalement du fait de leurs hormones, contraintes à tenir le rôle traditionnel de prostituées ou de génitrices perpétuant tant l’espèce que les principes et les comportements de la domination.
La clitocratie est l’attitude symétrique et complémentaire de la phallocratie au sein du patriarcat devenu système et pouvoir. Elle valorise le fait d’être femme, d’avoir un clitoris non intrusif et par conséquent éthiquement supérieur au pénis, ce qui rend la femme mieux à même d’exercer le pouvoir que les hommes. Les hommes y deviennent une sous-espèce tarée par l’hormone qui les définit, la testostérone, dont on peut jouer à sa guise par la séduction et jouir à volonté, mais dont il faut se prémunir à l’avance des accès de violence par le recours à l’état, à une législation appropriée, et un contrôle social seuls à même de réprimer les pulsions congénitales qui font de tout homme un violeur, un incestueux ou un assassin en puissance. Désormais, toujours dans le cadre du patriarcat, les figures du pouvoir moderne et libéral, l’état et ses administrations, dans leur effort perpétuel pour tenter d’asseoir leur légitimité et à pousser en avant leurs procédures de contrôle trouvent dans la clitocratie l’appui pour disqualifier les hommes et imposer un contrôle social, y compris dans la sphère de la vie privée ou de la famille, l’une des rares qui échappait encore à l’emprise de l’état moderne. De leur côté, les femmes en plein effort d’émancipation sociale et professionnelle au sein des institutions, des administrations sociales, de la justice, dans l’enseignement, pensent sincèrement contribuer à libérer leurs semblables de la domination et de l’arbitraire masculin en militant pour un contrôle social accru et l’intervention directe de l’état dans les sphères privées et familiales. Ce processus est largement médiatisé et s’appuye sur la réalité de la violence masculine. L’état et son administration – figure du « père symbolique » – devient directement inquisiteur et ordonnateur de la vie privée et familiale, justifié qu’il est en tant que protecteur de la femme (et de l’enfant) contre les « pères réels ». De leur côté, les phallocrates du système à différents niveau de la hiérarchie des pouvoirs politiques, judiciaires ou médiatiques adhèrent tout naturellement à cette logique qui revient sur le terrain en cas de séparation à confier systématiquement la garde des enfants aux femmes – ne sont-elles pas faites pour cela ? – ou bien à voir les femmes devenir massivement clientes de la médiation et de la protection de l’état, de l’institution, de l’aide sociale, ce qui correspond tout à fait à leur conception de la femme : un être inconstant, faible, à assister et en quête perpétuelle d’une protection qu’ils vont s’empresser de lui assurer…
La lutte des classes, modèle de la lutte des genres
Nous voyons comment phallocratie et clitocratie forment les deux pôles complémentaires d’une dynamique qui légitime perpétuellement le recours à un état fort et protecteur. Politiquement, ce recours est justifié tant à droite qu’à gauche.
Le recours à l’état pour assurer l’abolition des privilèges masculins se nourrit à droite par l’esprit républicain où on est prêt à satisfaire toutes les demandes d’égalités politiques, y compris celle d’un « tiers état » féminin pour autant qu’on ne remette pas en cause le principe de la propriété privée et des inégalités économiques et sociales qui en découlent.
A gauche, la lutte des genres a pris modèle sur celui de la lutte des classes et fait sienne l’analyse du socialisme autoritaire où l’état était censé assurer de force l’égalité sociale et économique au même titre que l’égalité politique. Cette branche du féminisme n’a pas cherché à repenser et à reconstruire à neuf les relations de genres et à concurrencer le patriarcat lui-même, mais s’est installée dans le cadre fourni par le patriarcat, en a repris les buts, les moyens et les méthodes pour simplement y pousser en avant les intérêts des femmes contre les hommes. Ceux-ci sont considérés, peut-être à la suite d’Engels, comme anthropologiquement déterminés à dominer les femmes et à les considérer comme leur propriété. C’est une telle conception des hommes, perçus comme des mâles déterminés à stagner dans leur atavisme de domination, qui fait de la « lutte des genres » ou du recours au contrôle de l’état un horizon théorique et pratique indépassable.
Le féminisme républicain aboutit d’autant plus facilement à l’irruption de l’état dans la sphère privée, que les femmes ont mis en lumière par leur combat qu’il ne s’agit pas en réalité d’une sphère de « liberté » individuelle mais d’une sphère d’oppression au moins déterminée socialement, si ce n’est anthropologiquement.
Méprisant progressivement les compensations domestiques liées aux divisions patriarcales traditionnelles des rôles, elles font désormais, elles aussi, le choix de la liberté individuelle et de la compétition sociale. Dans ce mouvement, elles trouvent dans la hiérarchie leur terrain de lutte et dans l’état « patriarco-matriarcal » à la fois un protecteur contre la violence masculine et le moyen de compenser l’éclatement de la cellule familiale où dans leur esprit l’homme cesse d’être de plus en plus d’être une composante essentielle, y compris dans l’éducation de « leurs » enfants.
Le consumérisme et la consommation de l’autre genre
Le patriarcat moderne et le consumérisme -l’idéologie ou la religion médiatique de la consommation – s’alimentent mutuellement. Le consumérisme commence par exacerber la phallocratie en réduisant la femme à l’objet fantasmatique d’un désir masculin revisité par la publicité et la généralisation de la pornographie. A destination de la femme, il valorise les comportements d’achats liés à la séduction sur le modèle de ce que sont censés être les fantasmes masculins. L’homme y est constamment invité à consommer l’image et le corps de la femme, si possible virtuellement et de façon marchande. Dans ses relations réelles, l’homme réduit par le discours publicitaire aux seules valeurs de la séduction et de la puissance, est incité à consommer les femmes sur le modèle don juanique. La femme existe au service ou en tant qu’objet du désir de l’homme.
A la femme, le consumérisme adresse un double discours selon qu’elle est « émancipée » ou non. Là où existe encore la séparation patriarcale traditionnelle des rôles entre l’homme et la femme, à l’homme revient à la fois la corvée et les gratifications liées à l’exercice d’une profession, au rôle de producteur. A sa femme, reléguée aux tâches ménagères et à celles peu valorisées de mère, le consumérisme donne les compensations psychologiques liées aux comportements d’achats. A l’homme « le pouvoir de produire », si possible sans défaillir, à la femme « le pouvoir d’achat », si possible compulsif et irrépressible. Cette économie domestique manipulée achève d’inféoder l’homme à la production et à aliéner la femme dans la consommation à la mesure de ses frustrations, et cela jusqu’à l’éclatement du couple ou de la famille. A la femme « émancipée », et accessoirement aux minorités sexuelles dotées d’un pouvoir d’achat, le consumérisme adresse désormais le même message qu’aux hommes. L’homme-objet a fait son apparition à côté de la femme-objet. A côté du « macho », décomplexé, apparaît désormais l’image de la clitocrate décomplexée qui renvoie exactement au phallocrate la réplique de son comportement. Les hommes existent pour être séduits, consommés ou bien pour être mis au service économique ou domestique de la nouvelle clitocratie émergeante.
Désormais libres d’asservir à leur tour
Celle-ci trouve dans les rouages de l’état, de l’administration pyramidale et dans l’entreprise capitaliste un milieu rude où acquérir, d’abord au bas de l’échelle, puis bientôt à armes égales avec les hommes, les comportements de domination publique et de prédation sociale qui représentent, pour le système, la meilleure garantie de sa pérennisation à travers de nouvelles actrices, cela quelles que soient les révolutions ou les réajustements survenus dans la sphère domestique ou les reculs apparents du patriarcat à l’ancienne. En effet, si les femmes revendiquent la parité, l’égalité d’accès aux prérogatives de la reconnaissance et du pouvoir au sein des systèmes hiérarchisés, elles ne revendiquent que rarement la renonciation pour tou-te-s aux statuts, prérogatives et gratifications indues instaurées par l’esprit de système et de domination. Elles se placent le plus souvent en concurrentes des hommes pour la domination, et n’accèdent que rarement à la conscience fondamentale que leur émancipation en tant que représentantes du genre humain au même titre que les hommes passe par l’abolition de l’esprit de système et de domination, inspirateur du patriarcat, et qu’il s’agit là d’un véritable préalable à une réelle possibilité d’émancipation réelle des genres.
Sortir du patriarcat, c’est commencer par cesser de l’alimenter
Les appareils et des logiques du pouvoir patriarcal s’alimentent et s’accommodent tant de la phallocratie que de la clitocratie. Et celles-ci se nourrissent indifféremment des pratiques non-mixtes -fussent-elles à visées émancipatrices – ou de pratiques mixtes ordonnancées par des pouvoirs, par la société de consommation ou du spectacle, lesquels ne poursuivent jamais la sincérité et l’équité dans les relations. Phallocratie et clitocratie prospèrent également au cœur de l’état, qu’il soit libéral, social ou autoritaire dès lors qu’il est érigé en garant des valeurs et en force protectrice, ce qui n’est autre que la définition-même du patriarcat, inchangée depuis des siècles quelles que soient ses formes, familiales, tribales, étatiques. La libre-association des êtres, non-fusionnelle, conditionnée par leurs attentes, leurs besoins et leurs aspirations légitimes, la famille non-autoritaire, les groupes et les assemblées sans chefs et sans hiérarchies, vigilantes contre les prises de pouvoir, les perversions et les aliénations – religieuses, politiques, consuméristes, spectaculaires ou virtualistes- peuvent seules constituer le creuset d’une refonte sincère des relations entre les genres, en même temps qu’une redécouverte de leur nature, restaurée après des siècles, voire des millénaires de distorsions et d’aliénation sous la pression des pouvoirs, de l’avidité, des manipulations, des ambitions et des peurs.
1ère publication, Strasbourg – juillet 2004
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